Madame,
Monsieur,
J’ai bien reçu votre
courriel par lequel vous me faites part de vos réflexions concernant
l’euthanasie.
Je tiens à vous
assurer que le Président de la République est très attentif aux problèmes liés
à
la fin de vie. La souffrance humaine a, selon lui, des limites et c’est ainsi au
patient, à
sa famille et au corps médical de trouver la solution la plus
adaptée.
Au lendemain de son
élection, Nicolas SARKOZY a réaffirmé les engagements pris en faveur de
la lutte
contre le cancer et la maladie d’Alzheimer. Il a ainsi assuré qu’il
« prendrait ses
responsabilités ».
Il a précisé qu’il ne
serait pas celui « qui expliquera aux Français : on va faire des économies sur
la recherche du cancer, alors que le cancer brise atrocement des centaines de
milliers de familles.
Il faut trouver des solutions. ».
Il a
ajouté « Je ne serai pas celui qui expliquera aux Français qu'il n'y a
pas d'argent pour qu'un
membre de vos familles ait le droit de mourir dans la
dignité, parce qu'en France, nous avons moitié moins de lits de soins palliatifs qu'en Grande-Bretagne. Alors, que les choses soient claires, je
ferai du cancer,
d'Alzheimer et des soins palliatifs, un chantier
présidentiel. »
Nicolas Sarkozy a
ainsi déclaré qu'il souhaitait "doubler les unités de soins palliatifs" en
France,
en soulignant qu'il s'agissait non d'un luxe mais d'un "droit".
Comme vous le savez,
la loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie, votée à l’unanimité par l’Assemblée nationale, a constitué une grande avancée.
Elle fait suite au travail remarquable mené en 2004 par la mission d’information
sur l’accompagnement de la fin de vie, présidée par le député Jean LÉONETTI.
Cette loi, qui est « une loi pour laisser mourir sans faire
mourir» a permis de trouver un point d’équilibre entre les différentes
sensibilités qui se sont exprimées sur le sujet. Elle a permis de
poser certains
principes : celui de suspendre ou ne pas entreprendre des actes médicaux
disproportionnés, le droit d’administrer librement des traitements contre la douleur quand cela
est nécessaire même si en fin de vie ce traitement peut en
limiter la durée, le droit d’un malade conscient de décider d’arrêter ou de
limiter un traitement ou d’écrire des directives anticipées
et le devoir du
médecin de respecter sa volonté, enfin le droit des médecins d’arrêter les
traitements d’un malade inconscient en fin de vie ou inconscient et sans espoir
de retour, sous réserve de prendre cette décision de manière collégiale et de
consulter les proches.
Telles sont les assurances que je
tenais à vous apporter et vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance
de mes sentiments les meilleurs.
Jean-François
COPÉ
|