Bien évidemment, personne à l'admd ne souhaite une assistance au suicide pour quelqu'un en bonne santé !!! D'ailleurs,
qui, en bonne santé, demanderait le suicide ??? je n'en connais pas.... c'est
absurde...et qui donnerait suite à une telle demande ?
Personne !
Lorsqu'on ajoute aux « malades » les personnes en état de dépendance incompatible avec leur dignité », il s'agit bien de personnes
dépendantes, donc
pas en bonne santé, cas de vieillards
qui vont « du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit » (Jacques Brel) et ne le
supportent plus, cas de personnes comme
Vincent Humbert que certains médecins ont osé dire en bonne santé, qui réclament la mort comme délivrance! Et autres cas...Maya Simon,
Chantal Sébire (qui n'était pas adhérente à l'ADMD).
Si être totalement
paralysé et nourri par
sonde gastrique est signe de bonne santé, je veux bien qu'on
redéfinisse l'état de bonne santé !
Ensuite, si certains
assument leur état de dépendance et
ne demandent pas à mourir, c'est très bien ainsi et
la société doit les aider, mais
d'autres n'assument pas, ils réclament la mort, on devrait
entendre leur demande et pouvoir (dans le sens de la loi) y répondre éventuellement
après
étude médicale de leur cas
.
La seule réponse des
soins palliatifs, en admettant qu'elle puisse être mise en place (manque cruel de lits et pas d'amélioration envisageable avant longtemps, malgré l'effort du gouvernement : doubler les lits, quand il en faudrait 3 à 4 fois plus !),
ne suffit pas. Certains la refusent, d'autres n'ont pas et
n'auront pas avant longtemps cette possibilité.
Nous pensons que le ressenti de sa
dignité par une personne ne dépend
pas des autres, mais d'elle-même, du regard qu'elle porte sur
elle et non du regard des autres.
Nous savons que d'autres ont une autre définition de la dignité, nous demandons seulement par les lois la
reconnaissance des libertés de pensée de chacun.
Axel Kahn, qui fait partie de
la Commission d'Ethique, qui est
loin de soutenir l'ADMD, venu
en conférence pour la
Comédie du Livre à Montpellier en juin 2008, a dit que, dans le cadre de la loi Leonetti : « l'exigence de soulager les souffrances est primordiale sur la prolongation de la vie.
Le sens de la
réanimation est de redonner une vie autonome et relationnelle. Sinon, on pratique l'obstination déraisonnable. Pour des cas particuliers, nous verrons la
jurisprudence. Il ne faut pas faire de
l'acharnement juridique. »
Pour moi, il est
dommage qu'Axel Kahn se fie
davantage à la
Justice qu'à la
Médecine, pour
des problèmes de
santé et de
dignité de la
personne, ressentie par
elle-même, en fin de vie...
Nous préférons une
demande d'assistance médicalisée à des autorisations juridiques, le
médecin traitant étant le
premier à faire la différence entre une dépression transitoire que l'on peut soigner et une prise de
décision irréversible,
la relation entre médecin et patient étant primordiale.