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Silviane Le Menn
En langue bretonne "abadennoù" est le pluriel de "abadenn" qui signifie : affaire, partie (de jeu), séance, représentation (théâtrale), instant, moment.
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
PESTE AVIAIRE
ET VIEUX RÉFLEXES
Pierre-Jean GAREL
 
 
 

« Toujours des oiseaux annonciateurs de la tempête, messagers de l’esprit, précèdent de leur vol les grandes catastrophes… » rappelle Stefan Zweig, dans « Le Combat avec le démon », paru en 1951 au
sujet de Nietzsche notamment, cité au sujet de l’Europe et de ses craquements.

J’observe. Je ne suis ni oiseau, ni volaille, ni virus A de type H5N1 ou autre, pouvant sauter les barrières d’espèce comme on dit savamment, c'est-à-dire nous sauter dessus, nous humains, destinés à périr comme les 18 millions de victimes de la dénommée pudiquement "grippe espagnole", de facto une "PESTE"...

Je suis citoyen d’un pays riche, organisé, abritant les sociétés Pasteur-Mérieux, sachant fabriquer des vaccins et protéger l’humanité. Je suis aussi biologiste, attentif aux tendances lourdes d’une planète Terre de plus en plus village.

Que vois-je, comme vous, à l’horizon ? Un immeuble qui prend feu et le choix rapide de ses habitants : se calfeutrer dans des espaces pare-feux et attendre ou neutraliser le départ de l’incendie sans attendre ! En d’autres termes : nous protéger, gens du Nord ou aider ceux du Sud à faire face avec efficacité et diligence.

Que vois-je donc ? Nous, Français, achetons ou sommes prêts à provisionner 40 millions de doses de vaccins, le Tamiflu, à la société suisse Roche pour faire face à une possible et méchante pandémie grippale ou mieux pestiférée qui nous concerne, nous humains. Nos savants microbiologistes sont en retard d’une guerre ! Entre
le 1er humain touché par un variant du N5H1, il faudra attendre au moins 4 mois avant la mise au point d'un vaccin spécifique.
D'ici là, des morts nombreux, très nombreux et l'affolement ! Précautionneux, nous cherchons à nous protéger dans un réflexe primal nationaliste. Nous et quelques pays riches, à coups de $ ou € milliards. Recyclage entre riches partenaires s’entend.
Que vois-je encore, en écarquillant vraiment les yeux : de la Chine
et de l’Indonésie à la Turquie, de la Roumanie à....l’Alsace ou à la Camargue (sites migrateurs) peut-être, des foyers infectés, aisément détectés et nettoyés par la vaccination et l’incinération – le feu contrôlé – pour un coût d’une $ 100 millions, estimé par la FAO, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture, basée à Roma.

Mais voilà, elle est pauvre, cette branche onusienne ! Les milliards
de petites doses vaccinales pour les poulets, dindes et canards des pauvres attendront… Elles sont déjà préemptées par les riches.

« Qui, des spécialistes de la santé animale et de la santé humaine, de la FAO et de l’OMS saura le mieux se faire entendre ? » conclut Jean-Yves Nau, journaliste au Monde, dans un numéro récent.

Et nous, pauvres de nous, où sommes-nous dans cette galère ?

La prévention, c’est le principe de précaution en action, simple, efficace et infiniment moins coûteux : visite régulière des élevages, symptômes faciles à détecter. Petits moyens pour tout éleveur un
peu consciencieux. C’est la prophyllaxie de tous et chacun rendu responsable. L'usage des huiles essentielles va devenir... essentiel ! Toujours le moindre coût.

Le vaccin, c’est la facilité jusqu’aux prochaines mutations des régions H ou/et N du petit virus toujours résistant. C’est l’affaire d’une minorité.

Quant à l’imposer à une population entière ?
Je rêve d’un immense hangar-prison de bétail humain…

 
© Pierre-Jean Garel
 
 
 
La grippe aviaire est une infection due à un virus de la famille des Orthomyxoviridae qui comprend plusieurs genres (ou types) dont Influenzavirus A. Celui-ci est divisé en sous types parmi lesquels les sous-types H5 et H7. Cette infection peut toucher presque toutes les espèces d’oiseaux, sauvages ou domestiques. Elle peut être fortement contagieuse surtout chez les poulets et les dindes, et être susceptible d’entraîner une mortalité extrêmement élevée dans ces espèces. Le virus Influenza aviaire peut éventuellement infecter d’autres espèces animales comme le porc et/ou d’autres mammifères.
Le virus de la grippe aviaire, lorsque la souche est hautement pathogène, peut se transmettre exceptionnellement à l’homme, comme cela a été observé pour le virus influenza A/H5N1 à Hong Kong en 1997 et en février 2003 ou, plus récemment, au Vietnam où des foyers de virus aviaire ont été observés fin 2003.

Des cas de transmission à l’homme du virus influenza A/H7N7 ont été également été observés aux Pays-Bas au printemps 2003. La transmission s’effectue lors de contacts fréquents et intensifs avec des sécrétions respiratoires ou des déjections d’animaux infectés. Une transmission du virus aviaire à l’homme risque de favoriser des échanges de matériel génétique entre les deux virus chez une personne déjà contaminée par le virus de la grippe humaine. Un tel réassortiment génétique entre ces deux virus pourrait engendrer l’apparition d’un nouveau type de virus susceptible de s’adapter plus facilement à l’homme. Ce mécanisme faciliterait ainsi la transmission inter humaine de ce nouveau type de virus qui pourrait diffuser sur un mode épidémique voire pandémique, comme cela s’est vu dans le passé.

Chaque foyer de grippe aviaire animale nouvellement identifié nécessite que soient mises en œuvre par les autorités sanitaires des pays affectés des mesures ayant pour objectifs d’éviter toute exposition au virus et d’éradiquer la maladie.

Les stratégies de lutte contre l’influenza aviaire reposent essentiellement sur le diagnostic, l’hygiène, l’éducation, la quarantaine et la réduction de la taille des élevages (politique d’abattage massif).
 
Le ministère de la Santé et des Solidarités vient de mettre en place un numéro d'appel "grippe aviaire", pour donner des informations aux voyageurs. Vous pourrez retrouver la liste les pays touchés par la grippe aviaire, ainsi que des recommandations sanitaires.

Info'Grippe Aviaire : 0 825 302 302 (0,15 € la minute).
Le numéro est ouvert du lundi au samedi de 9h00 à 19h00

 
 
 
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Dernière mise à jour lundi 29.01.2018 17:14
 
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