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Dernières vacances
à PORNIC
en août 1991
déjà bien malade,
Coralie est triste
car son visage
se déforme
de plus en plus |
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Dossier euthanasie |
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LA MORT
QUI MARCHE À CÔTÉ DE SOI,
LA MORT DE L'ENFANT...
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Toute
ma vie j’avais porté le poids d’une lourdeur venant
du ventre de le terre, sans savoir. Il n’est rien de
pire que de pressentir les choses sans savoir. C’est
ce qui me conduisit inconsciemment à toujours chercher
à comprendre, à savoir. C’est ce qui provoqua dans mon
esprit une ouverture particulière grâce à laquelle je
pus devenir capable de voir les choses de l’avenir,
mais je n’en pris conscience que bien plus tard.
Cette disposition particulière fut bien difficile à
porter durant tout ce temps où je ne comprenais pas
ces visions et ces prémonitions qui s’imposaient à moi.
C’est ainsi que vers l’âge de 14 ans je commençais à
me libérer au moyen de l’écriture. J’ignorais alors
qu’il s’agissait la plupart du temps de descriptions
littérales de scénarios et d’images correspondant au
rêve éveillé. Tout le malaise de mon âme exprimé ainsi
ne devait prendre un véritable sens que 20 ou 30 ans
plus tard.
Comment
était-ce possible d’écrire sous forme symbolique, métaphorique
et plus ou moins hermétique un destin prémonitoirement
perçu comme tragique ? Comment expliquer la provenance
de ces mots emprunts de morbidité et de désespérance
? Comment expliquer la note d’espoir intense et
de foi qui s’y incluait systématiquement ? Comment vivre
avec une telle prescience lorsque le subconscient travaille
à communiquer concrètement avec le conscient au moyen
de l’écriture ?
Ces sortes de rébus, ces descriptions
couchées sur le papier dans une sorte d’état second,
moments privilégiés de profonde inspiration, auraient
nécessité un décodeur que je ne possédais pas. Il me
fallait aussi l’aide du dictionnaire pour comprendre
le sens exact de mots ne faisant pas du tout partie
de mon vocabulaire courant, qui composaient ces étranges
textes dont le contenu dépassait mon imagination et
qui s’écrivaient souvent avec une aisance et une rapidité
déconcertante.
Aujourd’hui, je pourrais dire
que l’aspect prémonitoire et l’inspiration elle-même
faisait partie intégrante de ce que l’on peut nommer
« le sixième sens » ou encore « le troisième
œil ».
Comment peut-on s’épanouir dans la vie lorsque l’on
est parasité par un malaise sournois suscité par
la mort* qui marche à côté de soi, la mort de l’enfant
qui n’est pas né et loin de l’être ! La parole silencieuse
de la mort créait en moi un porte-à-faux, un déséquilibre
par rapport à la vie de
tous les jours. Nul ne pouvait comprendre mes comportements,
mes paroles, mes écrits, mes accès de tristesse et de
colère, pas même moi. Je faisais de mon mieux pour vivre
le présent dans sa banale réalité, mais une partie de
mon être se trouvait projeté à des longueurs d’avance
dans un inextricable fatras de peurs et de douleurs
inexpliquées et inexplicables. C’est ainsi que j’avais
le sentiment de vivre les évènements à la fois en avance
et au moment, c’est-à-dire multipliées.
Les sensations étaient à l’intérieur de moi, vivaient
en moi comme une gestation. Et j’accouchais de mots
et de mots pour m’alléger et vivre sans ce poids, mais
le poids me regagnait toujours. Alors vint le moment
où je refusais plus ou moins l’écriture. À ce moment,
j’entrais dans la grande machinerie du cerveau pour
apprendre ses rouages et acquérir la connaissance qui
allait me permettre de développer la maîtrise du fonctionnement
de la perception psychique et de la vision, découvrir
peu
à peu le mystère de l’être dans sa relation avec
les choses de l’invisible, les choses de l’au-delà.
J’abordais alors la réalité des abstractions, univers
aussi profond que la plus profonde des mers et plus
immense encore. La mort m’obligea à sonder
plus encore le pourquoi du comment et je vécus dans
l’attente d’un air plus léger. La mer
me porta, la tristesse devint reine, mais la lourdeur
essaya de s’envoler avec les larmes lorsqu’enfin je
sus pourquoi mon cœur pleurait depuis si longtemps.
La
lourdeur qui venait du ventre de la terre cessa
de me noyer dans une brume opaque le jour où j’acceptais
la mort comme une simple transition voyant
la beauté dans la puissance de l’immortalité.
Alors la vie reprit et je voulus dire ceci : chaque
être porte en lui la mort.
La mort est contenue dans
la vie et la vie est contenue dans la mort.
Un enfant
qui meurt est “vieux” avant l’âge et cela se sent, cela
se sait.
Mais on laisse les jours s’écouler sans savoir
que les jours sont comptés.
On laisse les jours s’enfuir
sans penser que le jour finit un jour, en une
nuit parfois.
On ne goûte pas la vie comme on devrait,
on n’aime pas autant que l’on devrait, car ignorant,
on ne sait pas que la vie est si chère.
Ce
que les yeux voient n’est pas la réalité. Ce que les
yeux voient n’est que l’apparence,
l’illusion d’un monde
dérisoire où tout peut se détruire en un instant !
Les fleurs s’en étaient allées au large suivant les
courants, forces invisibles des flots.
Le soleil couchant
avait irradié sa divine magie dispensant généreusement
ses couleurs éternelles.
Puis la nuit était revenue
avec son cortège de souvenirs brillants comme
des étoiles.
C’est à ce moment qu’Elle m’avait parlé.
Revint alors le temps d’écrire... |
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* Mort (Syndrôme d'apnée du sommeil : arrêt respiratoire ou cardiaque)
Diagnostiquée et appareillée seulement en 2006, le syndrôme d'apnée du sommeil peut aujourd'hui expliquer, ma fatigue chronique, mon hyper-sensibilité et mon hyper-sensitivité, mes états dépressifs et bien d'autres problèmes !
L'électro-encéphalogramme enregistrait une quantité excessive d'ondes Alpha qui me maintenaint dans un état quasi permanent "entre veille et sommeil".
Avoir la capacité de se mettre facilement en Alpha est la condition indispensable pour pratiquer la "clairvoyance", l'hyper-lucidité ou tout simplement avoir de bonnes intuitions !
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Dernière
mise à jour
mardi 30.01.2018 16:26
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