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Silviane Le Menn
En langue bretonne "abadennoù" est le pluriel de "abadenn" qui signifie : affaire, partie (de jeu), séance, représentation (théâtrale), instant, moment.
 
 
Silviane Le Menn
Silviane Le Menn, webmaster
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Mon livre

 
 

Moi et Coralie

 
 
 
Au pied de mon arbre, je vivais heureuse
 
Dernières vacances
à PORNIC
en août 1991
déjà bien malade,
Coralie est triste
car son visage
se déforme
de plus en plus
 
 
 
 
 
 
Dossier euthanasie
Attention ! Photos choc
Coralie : images choc !
 
 
 
LA MORT
QUI MARCHE À CÔTÉ DE SOI,
LA MORT DE L'ENFANT...


 
 
 
 
Toute ma vie j’avais porté le poids d’une lourdeur venant du ventre de le terre, sans savoir. Il n’est rien de pire que de pressentir les choses sans savoir. C’est ce qui me conduisit inconsciemment à toujours chercher à comprendre, à savoir. C’est ce qui provoqua dans mon esprit une ouverture particulière grâce à laquelle je pus devenir capable de voir les choses de l’avenir, mais je n’en pris conscience que bien plus tard.

Cette disposition particulière fut bien difficile à porter durant tout ce temps où je ne comprenais pas ces visions et ces prémonitions qui s’imposaient à moi. C’est ainsi que vers l’âge de 14 ans je commençais à me libérer au moyen de l’écriture. J’ignorais alors qu’il s’agissait la plupart du temps de descriptions littérales de scénarios et d’images correspondant au rêve éveillé. Tout le malaise de mon âme exprimé ainsi ne devait prendre un véritable sens que 20 ou 30 ans plus tard.

Comment était-ce possible d’écrire sous forme symbolique, métaphorique et plus ou moins hermétique un destin prémonitoirement perçu comme tragique ? Comment expliquer la provenance de ces mots emprunts de morbidité et de désespérance ? Comment expliquer la note d’espoir intense et de foi qui s’y incluait systématiquement ? Comment vivre avec une telle prescience lorsque le subconscient travaille à communiquer concrètement avec le conscient au moyen de l’écriture ?

Ces sortes de rébus, ces descriptions couchées sur le papier dans une sorte d’état second, moments privilégiés de profonde inspiration, auraient nécessité un décodeur que je ne possédais pas. Il me fallait aussi l’aide du dictionnaire pour comprendre le sens exact de mots ne faisant pas du tout partie de mon vocabulaire courant, qui composaient ces étranges textes dont le contenu dépassait mon imagination et qui s’écrivaient souvent avec une aisance et une rapidité déconcertante. 


Aujourd’hui, je pourrais dire que l’aspect prémonitoire et l’inspiration elle-même faisait partie intégrante de ce que l’on peut nommer « le sixième sens » ou encore « le troisième œil ». 


Comment peut-on s’épanouir dans la vie lorsque l’on est parasité par un malaise sournois suscité  par la mort* qui marche à côté de soi, la mort de l’enfant qui n’est pas né et loin de l’être ! La parole silencieuse de la mort créait en moi un porte-à-faux, un déséquilibre par rapport à la vie 
de tous les jours. Nul ne pouvait comprendre mes comportements, mes paroles, mes écrits, mes accès de tristesse et de colère, pas même moi. Je faisais de mon mieux pour vivre le présent dans sa banale réalité, mais une partie de mon être se trouvait projeté à des longueurs d’avance dans un inextricable fatras de peurs et de douleurs inexpliquées et inexplicables. C’est ainsi que j’avais le sentiment de vivre les évènements à la fois en avance et au moment, c’est-à-dire multipliées.


Les sensations étaient à l’intérieur de moi, vivaient en moi comme une gestation. Et j’accouchais de mots et de mots pour m’alléger et vivre sans ce poids, mais le poids me regagnait toujours. Alors vint le moment où je refusais plus ou moins l’écriture. À ce moment, j’entrais dans la grande machinerie du cerveau pour apprendre ses rouages et acquérir la connaissance qui allait me permettre de développer la maîtrise du fonctionnement de la perception psychique et de la vision, découvrir peu
à peu le mystère de l’être dans sa relation avec les choses de l’invisible, les choses de l’au-delà.

J’abordais alors la réalité des abstractions, univers aussi profond que la plus profonde des mers et plus immense encore. La mort m’obligea  à sonder plus encore le pourquoi du comment et je vécus dans l’attente d’un air plus léger. La
mer me porta, la tristesse devint reine, mais la lourdeur essaya de s’envoler avec les larmes lorsqu’enfin je sus pourquoi mon cœur pleurait depuis si longtemps.
La lourdeur qui venait du ventre de la  terre cessa de me noyer dans une brume opaque le jour où j’acceptais la mort  comme une simple transition voyant la beauté dans la puissance de l’immortalité
.

Alors la vie reprit et je voulus dire ceci : chaque être porte en lui la mort.
La mort est contenue dans la vie et la vie est contenue dans la mort.
Un enfant qui meurt est “vieux” avant l’âge et cela se sent, cela se sait.

Mais on laisse les jours s’écouler sans savoir que les jours sont comptés.
On laisse les jours s’enfuir sans penser que le jour finit un jour, en une nuit parfois.
On ne goûte pas la vie comme on devrait, on n’aime pas autant que l’on devrait, car ignorant, on ne sait pas que la vie est si chère.
    

Ce que les yeux voient n’est pas la réalité. Ce que les yeux voient n’est que l’apparence,
l’illusion d’un monde dérisoire où tout peut se détruire en un instant !


Les fleurs s’en étaient allées au large suivant les courants, forces invisibles des flots.
Le soleil couchant avait irradié sa divine magie dispensant généreusement ses couleurs éternelles.

Puis la nuit était revenue avec son cortège de souvenirs brillants comme des étoiles.
C’est à ce moment qu’Elle m’avait parlé. 

Revint alors le temps d’écrire...
 
 
 
 
* Mort (Syndrôme d'apnée du sommeil : arrêt respiratoire ou cardiaque)

Diagnostiquée et appareillée seulement en 2006, le syndrôme d'apnée du sommeil peut aujourd'hui expliquer, ma fatigue chronique, mon hyper-sensibilité et mon hyper-sensitivité, mes états dépressifs et bien d'autres problèmes !

L'électro-encéphalogramme enregistrait une quantité excessive d'ondes Alpha qui me maintenaint dans un état quasi permanent "entre veille et sommeil".

Avoir la capacité de se mettre facilement en Alpha est la condition indispensable pour pratiquer la "clairvoyance", l'hyper-lucidité ou tout simplement avoir de bonnes intuitions !
 
   
 
   
 
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Dernière mise à jour mardi 30.01.2018 16:26
 
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