Premier point : bien
cibler son envoi. En tout état
de cause, avant d'expédier ou de déposer
quoi que ce soit, mieux vaut établir un
premier contact avec quelques éditeurs
pour voir si le sujet traité les intéresse.
Pour la Bretagne, il existe un
catalogue qui donne la liste de tous les éditeurs
bretons et précise leurs spécialités.
Il est, en général, disponible dans
les bibliothèques municipales et peut,
en tout cas, être demandé auprès
du Centre culturel breton Egin à
Carhaix (02.98.93.37.43) ou par mail
: festival-du-livre2@wanadoo.fr.
Cela dit, faire publier
un manuscrit relève trop souvent du parcours
du combattant ! Il peut, en effet, s'écouler
plusieurs semaines, voire plusieurs mois, entre
l'envoi d'un manuscrit à un éditeur
et la réponse de celui-ci. Il arrive aussi
que les éditeurs, débordés
de propositions, n'aient pas le temps de répondre
(même négativement) et n'aient pas
non plus les moyens de renvoyer les textes refusés.
Certaines maisons
répondent, cependant, assez vite et s'empressent
même d'accepter de publier le manuscrit
qui leur a été confié. Dans
ce cas-là, méfiance ! Ces bonnes nouvelles s'accompagnent, trop souvent,
de conditions défavorables à l'auteur.
De tels éditeurs demandent, en général,
à
celui-ci de payer (et
souvent de fortes sommes !) pour être publié.
En outre, les livres, une fois imprimés,
sont, la plupart du temps, assez mal diffusés dans les librairies. Enfin, c'est souvent à
l'auteur de faire son service de presse,
c'est-à-dire d'envoyer son livre aux médias
afin qu'il soit présenté dans les
journaux et magazines, à la radio ou à
la télévision.
L'éditeur
prend frais et risques à sa charge
Ces façons
de faire ne sont pas les pratiques normales de
l'édition. Dans le passé, certaines
maisons de ce genre se sont, d'ailleurs, retrouvées
devant les tribunaux. Il faut savoir, en effet,
qu'un vrai éditeur, lorsqu'il décide
de publier un livre,
prend tous les frais et tous les risques
à
sa charge : impressions, diffusion, promotion. L'auteur, lui, n'a pas un centime d'euro à
débourser. C'est dire qu'avant de proposer
un manuscrit à un éditeur, il faut
se renseigner avec beaucoup de soin et connaître
un peu le monde de l'édition pour ne pas
commettre d'erreurs. Le mieux est d'aller dans
les salons du livre - il y en
a énormément en Bretagne - et de
se renseigner directement auprès des éditeurs
présents.
Enfin, si votre manuscrit est accepté, l'éditeur doit, avant
toute publication, vous faire signer un contrat stipulant un certain nombre de points (à
valoir éventuel, montant des droits d'auteur,
obligations de l'éditeur, arrêté
des comptes, réimpressions, propriété
intellectuelle, droits de traduction, adaptation
cinématographique, etc.). L'idéal,
évidemment, est de faire examiner ce contrat
par un avocat, mais ce service
a, bien entendu, un coût.
Sinon, il faut,
dans le doute, demander des explications à
l'éditeur lui-même et... négocier
! |