Aider les hommes à vivre
dans le dédale de leurs délires
dans la boue de leurs mensonges
Recoudre les coeurs déchirés
Arrêter les hémorragies d’énergie
Offrir à chacun la rose
brillante comme le soleil
précieuse comme un coeur
Voir se lever le disque d’or
au-delà des arbres
empreints de rosée
Sentir l’herbe mousse
et la pierre où s’asseoir
polie et dure
Aspirer la magie de l’aube
et trouver tout beau
Les inspirations passent
comme des légers papillons
en étincelles de mémoire
Poète est un métier de magie
dont la citadelle de l’âme assaillie
voit flotter de multiples drapeaux
aux cheveux de la lune rousse
Où sont les mélopées
Où sont les mélodies
du barde nostalgique
que nul être n’écoute
hors le silence des pierres
Berger sur la montagne
Entends-tu les mots du vide
Entends-tu l’appel de l’espace
Entends-tu la note
l’accord suprême
dans la fumée bleue de tes rêves
La gorge roule le parfum guttural
exhalé en volutes de sons
Et s’envole au ciel
la magie du verbe
vers le murmure de sources inviolées
Pétillant l’amour te regarde
par les yeux des fées disparues
et le regard profond de l’enfant triste
qui sait que la mort est dure à vivre |