Prédateurs de l'homme
les hommes se sont lovés
au coeur de l'histoire
dans les paysages hantés
de fantômes impalpables
Les hommes se sont rêvés
beaux, forts et authentiques
merveilleux et parfaits
aimants et romantiques
A la lisière de l'esprit
I'homme statufié
s'observe et ne se reconnait
dans la sanglante stalagmite
arbre qui cachait la forêt
Vainement cherche son gîte
en ses mémoires surannées
dans les vestiges l'homme s'abrite
de peur et de coups roué
Quand enfin son coeur s'effrite
en la spirale des regrets
d'amour mendiant se médite
le verbe des prophètes‑nés
Lorsqu'à la mort tout s'agite
tout se délaie et tout se tait
I'homme couché sort des limites
de sa terrestre destinée
Dans les karmas se précipite
voyant qu'aveugle il a été
sans avoir eu d'autre mérite
sans être, que d'avoir été |