Le poète mort et vaincu
aux yeux hagards de rêve
dans l'assidue errance
sanguine et désertiqne
Viendra‑t‑il encore
le temps de l'enfance
où la mère souriait
aux vertus de l'innocence
béate célestitude
au prononcé soupir
dans le froufroutement
des romantismes soudoyés
La parole est juste
quand le coeur est vrai
Abandonné, soufreteux
cherchant en vain
la couronne d'oranger
pour fleurir la pierre
le poète s'évanouit
dans le brouillard des paroles
cahotiques et envahissantes
des foules en frontispice
hissées sur les délires
Personne n'écoute le poète
si ce n'est la douleur et la nuit
Voici la résonnance mystique
des douze coups de minuit
la vie, la mort s'imbriquent
le temps et l'heure sont finis |