Nuit aux relents calcinés
débordant d’un enthousiasme
désespéré
Peut-être est-ce
moi en ce miroir ?
D’invisibles flammèches sursautent
éclairant mon regard
sidéré de l’inconvenance
Les visions envenimées
de sombres avenirs
se connectent au gris des sorts
et du fond de musiques sanglotées
l’amour se considère
anonyme superposition
de héros jamais reconnus
sous le joug de volontés acharnées
au hasard de messes délirantes
dans la passion incantatoire
de jours démesurément inventés
Le craquement des rêves
insensés
se révèle seulement sidéral
et seul occultement rejoint
par l’écho des marches nuptiales
Jour premier
modestement opiniâtre
se laisse de la nuit glisser
subtilement privé
des mots de gloire
que pourtant l’on déclamerait
© Silviane Le Menn |