Je
ne l’aurais donc pas connu
l’amour de ma vie
Celui qui ferait bruire
les parcelles de mon coeur
aussi doucement
que la glace qui fond
Je ne
saurais donc jamais
si l’amour de ma vie
celui qui sentirait la cannelle et le musc
jusqu’à faire se pâmer le moindre brin de vent
m’aurait pétri de ses mains
d’une douceur céleste
ou bien meurtri le coeur
jusqu’à voler mes larmes
Je ne
le vivrais donc pas
l’amour de ma vie
celui qui ferait se liquéfier
mon sourire dans mes yeux
dont le bleu indéfini se perd
dans les contreforts de mon amertume |