Peu
importe son âge, s’il m’aime autant que je l’aime ! L’amour – la passion – ne se discute pas. L’amour se vit… et cela se vit à deux. L’âge psychique de
l’être humain ne correspond pas obligatoirement
à son âge physiologique, loin s’en faut. L’amour n’est jamais raisonnable.
Les
scientifiques et les philosophes nous expliquent
le phénomène naturel d’attraction, de cohésion
et de répulsion, loi cosmique à la base de la
formation de la matière. À l’origine, « l’amour »
tel que le conçoivent nos esprits évolués n’existe
pas : l’attraction entre le mâle et la
femelle n’est qu’un instinct primitif de survie
destiné à la procréation, la reproduction des
espèces.
Qu’il
est petit l’esprit humain qui se limite au vu,
au connu et au vécu, mettant ainsi nombre de
barrières à sa propre réalisation, à son chemin
de vie ! Qu’il est malheureux celui qui
ne sait pas vivre sans préjugés, sans idées préconçues,
sans schéma stéréotypé, qui s’attarde trop souvent
sur des considérations de nature à l’empêcher
de s’accomplir pleinement.
On
dit que « Tous les chemins mènent
à Rome ! ». Les chemins qui mènent
à l’amour sont multiples ! La complexité de
l’univers est dans l’individu, microcosme du
macrocosme. Comment prétendre tout classifier,
tout étiqueter, tout normaliser, tout cataloguer,
alors que l’imprévu, le mystère, l’exception
à la règle sont omniprésents. L’amour n’a jamais
connu de loi, de frontières.
Ce
qui apparaissait comme impossible devient tout
à coup possible et ce qui était invisible peut
un jour devenir visible, telle est la loi de
l’univers. Une semence enterrée, cachée dans
la terre, invisible à l’œil, existe néanmoins.
Dans des conditions favorables, elle laissera
s’exprimer sa propre nature qui – par la loi
de maturation – est de grandir, de pousser et
par conséquent,
de devenir visible, de fleurir,
de s’épanouir. Ce processus est écrit dans sa
destinée, cela est inscrit en elle-même dès
sa genèse.
La
logique est une science abstraite. L’âge n’est
rien, il fait partie des choses abstraites.
Concrètement le temps n’existe pas, c’est
une abstraction. Le temps, l’heure, ne
sont que structure, repères pour l’existence
terrestre. Les notions de temps et d’âge revêtent
donc
une apparence trompeuse induisant une interprétation
erronée dénuée de réalité
Peu importe son âge,
s’il m’aime autant que je l’aime ! La seule chose que nous devons redouter c’est
d’aimer en s’illusionnant sur l’amour de l’autre.
Car vivre sans amour ou sans
la réciprocité
de l’amour n’apporte que souffrance et perturbation
du mental.
Un
amour authentique, sincère, doit générer de
l’harmonie, un équilibre, de la joie, des énergies
positives, des endorphines, un épanouissement
personnel… L’amour n’est pas programmable.
Les
affaires de cœur n’ont jamais été logiques ni
méthodiques et ne le seront probablement jamais, bien
que les découvertes des scientifiques nous épatent toujours un peu plus. On pourrait concevoir un scénario
insolite – pour un film de science-fiction ou
un roman d’anticipation – où notre mental et
nos gènes seraient programmés ou reprogrammés
selon l’évolution de nos critères scientifiques
et humains dans un futur plus ou moins éloigné.
Mais à ce jour, il paraît farfelu et inconcevable
que les affaires de cœur et le sentiment d’amour
puissent être régis à l’avenir au moyen d’un
ordinateur ou de toute autre technologie.
L’amour a tous les droits !
L’amour a surtout le droit d’exister, respecté
par autrui, le droit
de perdurer dans un esprit
de tolérance et d’indépendance : horizon
illimité, inaccessible aux esprits bornés obnubilés
par leur vision obtuse de l’existence, qui adoptent
d’emblée les idées de « Monsieur ou Madame
Tout-le-monde », dirigeant leur vie selon
les préceptes policés de
la masse soumise depuis
des lustres à l’ascendant ecclésiastique.
Comme
il serait désespérant de trouver « normal »
que l’amour soit réglementé ! La norme
ne peut
exister en ce domaine. Il y a maintes façons
d’aimer et avant de porter un jugement sur les
amours « hors normes » il serait nécessaire
d’analyser le type de relation et les affinités
qui existent dans tout couple classé marginal.
Les amours qui dérangent ne s’inquiètent
pas de déranger. Malgré la souffrance, l’amour qui les unit leur donne la force de braver l’entourage
et les cancans… L’important est d’aimer et surtout
d’être aimé en retour. Pour cela nul ne peut
décréter ni l’âge, ni le genre, ni le moment.
Si cela était réalisable, chacun aurait déjà
trouvé le bonheur en amour : il suffirait
d’exercer sa volonté ! Mais la vie n’est
pas si simple..
L’être
humain, en sa grande naïveté – qui n’a d’égale
que son orgueil – croit pouvoir décider de tout
ou presque, alors qu’il est tributaire de sa
propre nature, de son environnement, de son
patrimoine génétique, de son mental, de son
karma, de son destin, des forces cosmiques… L’homme qui croit
fermement pouvoir tout diriger et tout contrôler
par lui-même, sans chercher à pressentir ce
que le destin lui a réservé, se met le doigt
dans l’œil ! Dans ce cas, il peut passer
à côté de sa vie, de l’amour, poursuivant avec
un acharnement aveugle un objectif utopique
par excès de confiance en son libre-arbitre,
en son pouvoir…
La
destinée de l’homme est la destinée de l’homme.
Chaque humain étant unique, chaque destinée
est unique et la destinée de votre frère, de
votre sœur, n’est pas la vôtre. Comparons ce
qui est comparable !
L’avenir appartient aux esprits lucides, conscients,
créatifs, aux libres et penseurs intransigeants
impossibles à formater car ils désavouent le
système, le statut de victime des êtres humains
conditionnés, rejetant toute tentative de manipulation
mentale, se protégeant ainsi de la « normose jusqu’à la folie ». |