Descendant d’esclaves
beau Rasta méditant
créole martiniquais
au parler chantant
Rastafari assis sur le balustre
à la limite du vide du jardin
contre l’horizon de la nuit
peuplée du cri des bêtes
crapauds-buffles sonores
Haute casquette en peau
coloris beurre frais
Rasta, regard noir aimant
à danser le zouk m’a poussée
D’un seul posé de main
par sortilège m’a envoûtée
passionnée comme l’île aux fleurs
Madinina l’enchanteresse
Peau de bébé dorée, métissée
au goût de canne à sucre
enivrant parfum de rhum vieux
aux blues musiques
Rastafari a becqueté mes lèvres
comme un colibri butinant
le nectar des hibiscus
langue de sable fin
baignoire de Joséphine
sur fonds blancs orgasmiques
Passion de légende
Parenthèse exotique
Rastafari aux dreadlocks
magnétisme d’un Rasta joli
prêchant, vivant l’amour
comme un cadeau du ciel
religieusement tout en douceur
créant l’union tout en ferveur |