Monsieur le Président,
Merci de votre réponse... mais, contrairement à ce que vous affirmez, soyez certain
vous ne pouvez pas connaître la souffrance des personnes EN FIN DE VIE, victimes de maladies incurables !
Il faut l'avoir vécu, pendant des heures, des jours, des nuits, des semaines, des mois, des années ! Vous ne pouvez pas savoir de quoi il s'agit exactement, vous ne l'avez certes pas vécu, ni Monsieur Leonetti ! Le Pape lui-même n'en sait rien ! Et encore moins Madame Christine Boutin, sinon elle ne profèrerait pas de telles inepties !
Monsieur le Président, comment pouvez-vous être convaincu qu'il faut, à tout prix, respecter la vie
(respecter la vie n'est-ce pas aussi respecter la mort et le droit à une mort DIGNE ?) et qu'il suffit de donner la priorité à la lutte contre la douleur, aux soins palliatifs et à l'accompagnement ?
Comment le Président de tous les français peut-il croire qu'il suffit mobiliser les efforts pour l'aménagement des conditions de vie des grands malades ? Comment pouvez-vous admettre que les êtres humains soient moins bien traités que les animaux en fin de vie ?
Si c'était aussi simple !
Ce ne sont que des paroles ! La vie, la souffrance la mort, c'est autre chose !
Nicolas, vous ne savez rien ! Ecoutez la "base" ! Ne préférez pas ménager les susceptibilités
au détriment de la misère humaine !
Lisez et étudier sérieusement mon "dossier euthanasie" dans mon site web
www.abadennou.fr/dossier_euthanaise.html pour vous rallier à notre juste cause !
Je me permets de vous rappeler les termes de la lettre que je vous ai écrite le 8 septembre 1997, suite au dîner-débat à Port-Launay, dans le Finistère et relisez aussi votre réponse : il y a loin de
la coupe aux lèvres !
La colère des souffrants et des survivants gronde en France devant une telle force d'inertie !
Peut-être, dans mon site web, inciterai-je à la "
grève du vote" en France,
tant qu'une loi pour
le droit de mourir dans la dignité ne sera pas votée !
Monsieur le Président, vous obligerez-nous à descendre dans la rue avec la photo de
nos malades en fin de vie, de nos morts, de nos mourants, pour obtenir une loi digne ?
Si ce dialogue de sourds continue, si la lutte du pot de terre contre le pot de terre continue, j'en arriverai bientôt à souhaiter que les nantis et les bien-assis soient eux aussi ou leurs enfants et
petit-enfants soient victimes d'une fin de vie innommable du fait d'une
non-loi !
Dans l'attente de votre décision, claire, nette et positive...
Cordialement.
Madame Silviane LE MENN
29000 QUIMPER
PS : cette lettre électronique sera publiée sur le web !